Comment reconnaitre une commotion cérébrale?
Les symptômes les plus fréquents lors du choc sont le mal de tête, une sensation d’étourdissement et/ou de nausée, une confusion ou désorientation, différents troubles comme la vision floue, une sensibilité à la lumière et aux bruits, de même qu’une fatigue parfois inexplicable (consultez notre page condition: commotions cérébrales). Cette situation, autant pour vous que pour votre entourage, peut souvent être source de stress et d’incompréhension. Ce qu’il faut garder en tête, c’est que ces symptômes, quoique perturbants, sont rarement en lien avec une blessure grave au cerveau. C’est principalement une réponse de protection au choc subi.
Quoi faire au moment de l'accident?
Que ce soit pour vous-même ou une personne à qui vous venez en aide, il faut d’abord s’assurer qu’il n’y a pas de signes d’une urgence médicale. Il est suggéré de faire l’inventaire des symptômes ressentis et d’avoir une personne présente pour supporter et observer la personne blessée. Il est recommandé de consulter en urgence en présence de :
- Blessure physique directement à la tête (lacération, saignement, enflure locale, etc.)
- Sensation de faiblesse importante, engourdissements et/ou picotements dans les bras ou les jambes
- Douleur cervicale importante et incapacité de bouger la tête au-delà de quelques degrés
- Aggravation des symptômes présents à la suite du choc (augmentation de la confusion, perte des repères de temps, de localisation ou de mémoire, perte de conscience, augmentation des troubles visuels, etc.)
Quelles sont les étapes de la récupération?
Après avoir éliminé l’urgence, il est suggéré de prendre un repos de 48 heures, même si les symptômes se résorbent après seulement quelques heures ou une journée. Les études démontrent que le cerveau prend autour de 14 jours pour récupérer minimalement de ce type d’accident. Il faut maintenant éviter les stimulations, autant physiques que cognitives, c’est-à-dire :
- Retrait du travail ou de l’école pour 2 jours minimum, puis tant que les symptômes ne sont pas adressés par un professionnel
- Éviter les écrans, surtout le téléphone cellulaire. Si c'est absolument nécessaire, favoriser un écran large, avec luminosité adaptée, pour de très courtes périodes.
- La lumière (extérieure et/ou artificielle) est un irritant. Favoriser le port de lunettes solaires à l’extérieur.
- Le bruit est souvent oublié, mais est aussi un élément irritant. Il est important d’être dans un environnement peu bruyant, avec une ambiance sonore contrôlée. Se retrouver dans un endroit avec plusieurs origines sonores différentes a un effet surstimulant pour le système nerveux, ce qui limite la récupération recherchée à ce stade-ci.
- Une activité physique minimale est recommandée. Une marche de quelques minutes dans la journée permet de maintenir une bonne oxygénation du cerveau.
Ces recommandations peuvent s’étendre sur une à deux semaines, sachant comme dit plus haut qu’une récupération minimale prend environ deux semaines.
Si les symptômes disparaissent dès les 48 premières heures, il est conseillé de reprendre de façon progressive les activités domestiques. Il faut prendre des pauses fréquentes et surtout ne pas poursuivre les activités, tâches ou efforts qui font réapparaître les symptômes. Il est possible de reprendre les activités physiques sportives sans contact progressivement, avec la même prudence. La reprise du travail, de l’école ou du sport organisé devrait se faire au minimum après une semaine complète où l’on se réactive doucement, et ne devrait pas se faire si l’on ressent encore des symptômes.
Il est important de consulter un professionnel formé pour la prise en charge du TCCL, surtout si les symptômes n’ont pas disparu après 48 heures, afin de recevoir les conseils et les traitements adéquats pour cette condition.
Lorsque le repos est insuffisant, il arrive que les symptômes réapparaissent. Il n’est pas rare de ne plus avoir de symptômes pendant plus de deux semaines et de vivre ensuite une récidive, comme de la fatigue, des maux de tête, des inconforts visuels et des difficultés de concentration ou d’attention. Souvent, cette rechute est en lien avec une reprise trop rapide des activités, faisant en sorte que le système nerveux n’arrive pas à s’adapter.
@physio.extra Les mythes entourant les commotions cérébrales sont nombreux… 🤕 Simon, technologue en physiothérapie et ostéopathe, fait le point et démystifie le tout dans cette vidéo. Tu as subi un coup direct ou même indirect à la tête? Consulte rapidement un·e professionnel·le de la santé pour une évaluation. 💙---🚩 S’il y a une détérioration de l’état de conscience, une confusion importante, des vomissements répétés ou une difficulté à marcher, pour ne nommer que ceux-ci, il faut se diriger à l’urgence le plus rapidement possible. #physiotherapy #commotion #tccl #tcc #clinic #physicalhealth #physicaltherapyclinic #ergotherapie #massotherapy #osteopathy #acupuncture #occupationaltherapy #fyp #santé #vraioufaux
Pourquoi consulter en physiothérapie?
Tous les physiothérapeutes sont formés pour évaluer et traiter les troubles et incapacités qui surviennent à la suite d'une commotion cérébrale, et plusieurs thérapeutes ont aussi une formation avancée. Votre thérapeute pourra vous guider autant pour le retour à l’école, au travail ou au sport, les étapes de retour se devant d’être personnalisées, et ce, peu importe que votre accident remonte à la semaine dernière ou à plusieurs années. À chaque commotion, sa réadaptation!

