Qu’est-ce que la COVID longue ?
Termes utilisés
On retrouve différentes appellations pour décrire cette condition :
- COVID longue : le terme le plus répandu dans les médias et auprès du grand public
- Syndrome post-COVID (SPC) : expression privilégiée par le gouvernement du Canada
- Affections post-COVID-19 ou séquelles post-aiguës de la COVID-19 : termes plus médicaux
Même si les formulations diffèrent, elles désignent toutes la même réalité : des symptômes qui persistent au-delà de la phase aiguë de l’infection.
Des définitions reconnues à l'international
Il n’existe pas encore de définition unique de la COVID longue. Voici deux références fréquemment utilisées :
- Organisation mondiale de la Santé (OMS, 2021) : la condition post-COVID survient généralement trois mois après le début de la maladie, avec des symptômes qui durent au moins deux mois et qui ne peuvent pas être expliqués par un autre diagnostic (source : OMS).
- National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine (NASEM, 2024, États-Unis) : la COVID longue est décrite comme une maladie chronique associée à une infection qui persiste pendant au moins trois mois, sous forme continue, récurrente ou progressive, et qui affecte un ou plusieurs systèmes de l’organisme (rapport NASEM, en anglais).
Ces définitions mettent en évidence la complexité du syndrome et la diversité des manifestations possibles.
Pour en savoir plus sur les symptômes et traitements, consultez notre page condition.
Combien de personnes sont touchées ?
Selon le gouvernement du Canada (2023), environ 15 % des adultes qui ont contracté la COVID-19 présentent des symptômes persistants. Chez la moitié d’entre eux, ces symptômes durent un an ou plus après l’infection initiale. Ces chiffres démontrent que le SPC représente un enjeu de santé publique non négligeable.
Qui peut développer une COVID longue ?
Toute personne ayant contracté la COVID-19 peut développer un SPC. La condition peut survenir même après une infection légère. Certains facteurs augmentent toutefois le risque.
Facteurs de risque observés
- Sexe féminin
- Âge entre 40 et 60 ans
- Présence de comorbidités comme obésité, asthme, maladie auto-immune
- Hospitalisation pour la COVID-19
- Infection initiale sévère ou présentant de nombreux symptômes
L’absence de facteurs de risque n’exclut pas la possibilité d’une COVID longue.
Mythes et réalités à connaître
Mythe #1 : La COVID-19 est juste comme une grippe
Réalité la COVID 19 est une infection différente. Elle peut entraîner des effets persistants et toucher plusieurs organes. La comparaison directe avec la grippe est trompeuse.
Mythe #2 : Seules les personnes très malades sont à risque
Réalité la COVID longue survient aussi chez des personnes dont l’infection aiguë était légère. La sévérité initiale ne prédit pas à elle seule l’évolution à long terme.
Mythe #3 : Les symptômes disparaissent forcément avec le temps
Réalité certaines personnes récupèrent en quelques semaines, d’autres en plusieurs mois, parfois plus. Un suivi adapté peut accélérer la récupération fonctionnelle et réduire les rechutes d’effort.
Mythe #4 : Il n’y a rien à faire
Réalité même s’il n’existe pas de traitement unique, la réadaptation offre des stratégies concrètes et efficaces. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie.
La COVID longue est encore une réalité en 2025
Elle peut toucher tout le monde et prendre des formes variées. Bien informé et bien accompagné, il est possible de progresser grâce à une réadaptation structurée et individualisée. Si vous présentez encore des symptômes plusieurs mois après une infection, il est important d’en parler avec un professionnel de la santé.


