Le point d’inflexion
Avez-vous déjà entendu parler du point d’inflexion de la douleur? En langage courant, on pourrait le comparer à « la goutte qui fait déborder le vase » ou à l’effort de trop — ce moment précis où la douleur risque d’augmenter rapidement et de devenir beaucoup plus difficile à contrôler. Pour une personne vivant avec de la douleur, il s’agit d’une zone importante à reconnaître afin d’adapter ses activités et mieux gérer ses symptômes.
Les courbes ci-dessous illustrent la quantité d’effort que vous pouvez fournir avant l’apparition de la douleur. Plus l’effort augmente, plus la douleur s’intensifie. Lorsque vous atteignez le point d’inflexion, la douleur monte brusquement et devient difficile à stabiliser. C’est le signe que vous avez dépassé vos limites.
Si cela se produit à répétition, votre système nerveux, voyant que vous ne tenez pas compte de ses signaux, pourrait commencer à vous avertir de plus en plus tôt. Ainsi, la douleur apparaîtrait pour un effort moindre, réduisant votre marge de manœuvre pour réaliser vos activités quotidiennes ou physiques.

Comment éviter ou renverser ce phénomène
La clé consiste à appliquer des stratégies de gestion de la douleur au bon moment. Si vous attendez que la douleur devienne intense avant d’agir, les effets de vos stratégies seront beaucoup moins efficaces et la récupération prendra plus de temps.
Il est donc primordial d’apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs du point d’inflexion : fatigue, tension, inconfort ou légère augmentation de douleur. Dès leur apparition, mettez en place des stratégies simples — comme de courtes pauses, un automassage, des exercices de respiration ou un changement de position — pour prévenir l’aggravation de la douleur. Avec le temps, vous constaterez que votre douleur apparaîtra plus tard et que votre tolérance à l’effort augmentera.
Faites équipe avec votre thérapeute
Votre physiothérapeute peut vous aider à reconnaître vos signes d’alerte et à trouver les stratégies les plus efficaces pour vous. Ensemble, vous deviendrez expert de votre propre corps.
En réadaptation de la douleur, la philosophie « no pain, no gain » ne s’applique pas. Il faut plutôt viser « no pain, no pain » !

